Bonne année !

« Bonne année ! »

Pour nous , chrétiens , l’année ne commence pas le 1^ier janvier mais le premier dimanche de l’Avent .

Ce temps liturgique ne nous prépare pas seulement à Noël . Il est le temps où , résolument , nous attendons la venue du Seigneur , où nous espérons son retour .

Les premiers chrétiens ne parlaient pas d’année liturgique – elle n’est pas organisée avant le V°siècle – et sa mise en place a été progressive . Elle n’est d’ailleurs due à aucun artifice intellectuel , mais à la vitalité de la foi des premières communautés chrétiennes et à leur désir de célébrer le Christ ressuscité : le Nouveau Testament atteste que , conformément à la demande du Seigneur ( « Faites cela en mémoire de moi » ( Lc 22,19 ) , les chrétiens se réunissent « le premier jour de la semaine » ( Ac 20,7 ) , qui est celui des apparitions du Ressuscité ( Lc 24,1 ) . Pâques et le mystère pascal sont ainsi au cœur et à l’origine de l’année liturgique : « Chaque semaine , au jour qu’elle a appelé ‘’ jour du Seigneur ‘’ , [ l’Eglise ] fait mémoire de la résurrection du Seigneur , qu’elle célèbre encore une fois par an , en même temps que sa bienheureuse passion , par la grande solennité de Pâques . Et elle déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l’année , de l’Incarnation et la Nativité jusqu’à l’Ascension , jusqu’au jour de la Pentecôte , et jusqu’à l’attente de la bienheureuse espérance et de l’avènement du Seigneur » (Vatican II , Sacrosanctum concilium , §102) .

Le dimanche a donc été le premier élément spécifiquement chrétien et bien établi dès la fin du premier siècle . La célébration annuelle de Pâques a été plus débattue , au II°siècle , notamment pour fixer sa date . Depuis les III°-IV°siècles , la célébration de la Résurrection s’est déployée en une Cinquantaine , avec la Pentecôte .

Peu de temps après s’allonge le temps du jeûne associé à la Passion du Christ , mais c’est en lien avec le catéchuménat que se met en place le Carême . Il culminera à la Veillée pascale où seront célébrés les sacrements de l’initiation chrétienne .

Noël et l’Epiphanie ne deviennent solennités chrétiennes qu’au cours du IV°siècle , pour donner un sens chrétiens aux fêtes païennes du solstice d’hiver , célébrées le 25 décembre à Rome et le 6 janvier en Egypte .

La fête de Noël fut ensuite dotée d’un jour octave , ainsi que celle de l’Epiphanie dont l’octave deviendra fête du Baptême du Seigneur . L’Avent romain , quant à lui , n’apparaît vraiment qu’au VI°siècle .

Enfin , le « temps ordinaire » est jalonné de diverses fêtes fixées au cours de l’Histoire mais qui célèbrent toujours le mystère de notre salut .