Nom du blog :
eveilalafoipsl
Description du blog :
Pour partager la Parole de Dieu à tout âge .
Catégorie :
Blog Religion
Date de création :
29.07.2011
Dernière mise à jour :
10.08.2016
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Par ngomba, le 08.06.2017
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Par ichthus, le 19.12.2014
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Par mackendy sultan, le 03.12.2014
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Par daniel, le 16.11.2014
À la portée de tous les hommes
Depuis ce jour où il fait de quelques hommes repliés sur leurs peurs et enfermés dans leur cénacle d’infatigables témoins de la Bonne Nouvelle, l’Esprit ne cesse de provoquer chacune de nos histoires personnelles à plus de vie. L'Esprit Saint nous donne non seulement de comprendre, d’accueillir et de respecter l’autre pour ce qu’il est ou pour ce qu’il fait, mais aussi de reconnaître et de nommer en l’autre le Ressuscité, qui fait toutes choses nouvelles. Par lui, le Christ qui est en moi reconnaît le Christ qui habite le cœur de mon frère, et nous parlons la même langue, la langue de l’amour, la langue de Dieu. Pentecôte : nous nous parlons, nous nous comprenons, et nous sommes compris de tous. L’Évangile que nous vivons est à la portée de tous les hommes. Il est langage que tous peuvent comprendre, sous toutes les latitudes. L’Esprit rassemble les foules et elles deviennent peuple. Source d’unité entre le Père et le Fils, l’Esprit Saint bouscule et renverse les frontières, les repoussant plus loin, ailleurs ! Par et avec lui, le feu de Dieu embrase le coeur de l’homme, la Bonne Nouvelle revient à la mémoire et l’Église prend la mer, entraînant dans son sillage toute l’humanité sauvée par le don que le Christ fait de sa vie. N’éteignons pas l’Esprit : il nous communique l’être et la vie du Christ. L’Église n’a pas d’autre force que le souffle de l’Esprit pour être signe du royaume de Dieu au coeur de ce monde. Jour après jour, l’Esprit fait naître et renaître nos communautés, il les anime et les fait vivre. L’Esprit fait de nous des fils et des filles, il nous appelle à nous tourner vers le Père. Laissons-nous conduire par l’Esprit : il nous emmène au grand large.
>> Cliquer pour télécharger toute la liturgie de ce dimanche préparée par Prions en Eglise(.pdf)*
Père Benoît Gschwind, assomptionniste
PENTECÔTE 2013
La Pentecôte est une fête très ancienne. A l’origine païenne, c’était la fête de la moisson. Elle était vécue comme un temps de réjouissance pour les agriculteurs. C’est bien plus tard que les juifs en ont changé le sens premier. Cinquante jours après la Pâque (le passage de la mer Rouge), Dieu appelle Moïse sur la montagne et lui donne sa LOI. Après avoir été libéré de l’oppression égyptienne, le peuple est conduit vers une libération spirituelle. Tous les ans, les juifs se rassemblaient pour commémorer ce don de la loi tout en continuant à célébrer la fête des moissons. De partout, les juifs venaient à Jérusalem pour offrir des gerbes de blé en action de grâce.
Puis la Pentecôte chrétienne vient remplacer celle du don de la loi. Le cinquantième jour après Pâques, les apôtres se trouvaient réunis au Cénacle. Soudain, ils entendent un bruit « pareil à celui d’un violent coup de vent. » Ce bruit rappelle celui de la montagne du Sinaï quand Dieu a donné sa loi d’ALLIANCE à Moïse.
Aujourd’hui, c’est Dieu qui donne son Esprit Saint à ses apôtres puis à tout son peuple. Saint Luc nous dit que c’est « comme un feu ». Ce feu représente l’amour passionné de Dieu qui veut libérer son peuple. Rappelons-nous le buisson ardent, un feu qui brûle sans détruire. Le feu de la Pentecôte représente la chaleur et la lumière apportées par l’Esprit Saint. Il s’agit bien sûr d’une ambiance chaleureuse, fraternelle. Avec l’Esprit Saint, c’est l’amour de Dieu qui nous est donné. C’est aussi la lumière de celui qui nous enseignera et nous fera comprendre les paroles du Christ.
Saint Jean nous dit que « l’Esprit Saint est aussi le défenseur que Jésus avait promis à ses apôtres ». Comme eux, nous avons nous aussi besoin de quelqu’un qui va prendre notre défense, pas devant Dieu car il est amour mais devant nous-mêmes.
Oui, c’est de nous que vient le danger : Trop souvent nous sommes réticents quand il faudrait s’engager au service des autres… Que de fois, nous disons : « Je ne suis pas capable… nous ne sommes pas assez nombreux… avec l’ambiance qu’il y a chez nous, ce n’est pas possible !»Mais le Défenseur est toujours là pour plaider en nous la cause des autres. Il est celui qui a poussé les apôtres à sortir au devant de la foule !
L’extraordinaire, c’est que chacun entend les apôtres dans sa propre langue maternelle. Il y a là un message important pour l’Eglise mais aussi pour chacun de nous. Cela veut dire que nous devons rejoindre notre monde dans ce qu’il vit. La question n’est pas seulement de parler la langue du pays mais de parler agriculteur avec les agriculteurs, ouvrier avec les ouvriers, commerçant avec les commerçants. L’Eglise de Pentecôte est une Eglise qui écoute, qui apprend à se faire toute à tous. Et cette langue qu’il nous faut parler c’est d’abord celle de la foi, de l’espérance et de la charité. Notre monde a besoin de témoins rayonnants, habités par cette présence de l’Esprit de Dieu en eux. Penser au Saint Esprit, c’est d’abord lui dire : « Viens !» Alors, il est l’envahisseur. Notre vie chrétienne devient une expérience de vie remplie par l’Esprit. Dès qu’il vient, il agit et fait démarrer l’Eglise partout dans le monde.
Enfin, quand Jésus envoie son Esprit à son Eglise, c’est pour qu’elle redevienne servante et pauvre. Il ne veut pas qu’elle soit simplement une institution mais qu’elle apparaisse comme la communion fraternelle de ceux qui aiment le Seigneur.
Dimanche de Pentecôte année C
1ière lecture : Acte des Apôtres 2,1-117,55-60
De toutes les nations
Psaume 103
Tu envoies ton souffle
2ième lecture : Romains 8,8-17
Sous l’emprise de l’Esprit
Evangile selon st Jean 14,15….26
Un autre défenseur
Le « Défenseur » est l’avocat de la défense . Dans les décennies qui ont suivi Pâques , les communautés chrétiennes connaissent des difficultés multiples ( rivalités , scissions , persécutions …) . Elles peuvent avoir l’impression d’être délaissées , sans « défenseur » ! L’évangéliste Jean leur répond que le Ressuscité leur est bien présent par son Esprit . Qu’elles gardent courage !
Si vous m’aimiez , vous seriez dans la joie …
Ces paroles de l’évangile de Jean disent la foi de Pâques . Jésus est relevé d’entre les morts ; il vit maintenant d’une vie nouvelle , près du Père . Il appartient au monde divin . Si autrefois sa présence était visible , limitée dans le temps et l’espace , aujourd’hui elle n’appartient plus au domaine du sensible ou de la vision . Jésus ressuscité est mystérieusement présent par son Esprit auprès de ses disciples partout où ils se trouvent . Avec la résurrection , Jésus n’a pas quitté ses disciples : il est toujours avec eux autrement et plus fortement . Alors , pour eux , c’est la joie .
Son souffle
Dans la Bible , le mot « souffle » ou « vent » sert aussi à désigner l’haleine de vie , l’Esprit . Utilisé pour Dieu , il évoque sa présence vivante et vivifiante . Le souffle ne se voit pas , mais ses effets laissent percevoir qu’il est bien là . Le Ressuscité « répand » son souffle sur ses disciples . Ils reçoivent l’Esprit Saint . L’évangéliste explique aux disciples que le Ressuscité ne les a pas quittés , même s’ils ne le voient pas . Ils ont maintenant eux-mêmes le signe de sa présence . Ils sont envoyés pour être auprès de tous cette présence qui pardonne , qui libère .
Esprit saint, souffle et vent
Lors de la fête de la Pentecôte, les chrétiens célèbrent le don de l'Esprit Saint sur les apôtres. Celui-ci est décrit "comme un fort coup de vent". L'expression est une image très concrète, issue de l'Ancien Testament, pour dire l'indicible.
Les auteurs bibliques ont exprimé la présence de Dieu dans sa création à partir des mots et des réalités très simples qui s'enracinent dans l'expérience quotidienne la plus courante. Ainsi parlent-ils volontiers de Dieu en le comparant à des phénomènes naturels comme le souffle, le vent, l'eau ou le feu qui ont comme caractère commun de n'avoir pas de formes distinctes et d'échapper aux limites des réalités matérielles et visibles qui nous entourent. Ces images permettent de bien exprimer l'expérience de l'envahissement d'une présence et d'une expansion irrésistible. Elles permettent également de parier un peu du mystère de la présence de Dieu parmi les hommes.
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L'Ancien Testament a des mots différents pour parier du souffle. Celui qui est le plus fréquent est le mot "ruah". Un mot très difficile à traduire car riche de significations très diverses. Il évoque le vent et l'espace. Il désigne ce qui sépare Dieu de l'homme, et en même temps l'espace vital que Dieu possède et auquel l'homme participe tant qu'il vit. La "ruah" est un espace invisible, une atmosphère extérieure à l'homme qui, en évitant toute fusion avec Dieu, lui permet de vivre. La vie même exige donc cet espace et ce vide voulus et donnés par Dieu lui-même.
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Cet espace n'est pas ordinaire. Il est l'endroit où Dieu communique avec les hommes. À certains moment, les relations peuvent être sereines. Il n'y a pas un nuage dans le ciel. A d'autres moment les relations sont plus tendues, voire orageuses. Le vent, sous ses différentes formes, symbolise ces relations entre Dieu et les hommes. Le prophète Ézéchiel parle ainsi des "quatre ruah", c'est-à-dire du vent qui accourt des quatre points cardinaux. Cette "ruah" est l'instrument de Dieu qui, grâce à elle, transforme le monde et fait "des vents ses messagers" (Ps 104, 4).
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Cette "ruah" exprime les diverses relations de Dieu avec les hommes. Quand Ézéchiel évoque la colère du Seigneur contre les mauvais prophètes d'Israël il annonce une tempête destructrice :
"C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Dieu: Dans ma fureur le ferai éclater le vent des tempêtes, ma colère enverra une pluie torrentielle et ma fureur des grêlons destructeurs. J'abattrai le mur que vous avez enduit de crépi, je le précipiterai à terre et ses fondations seront mises à nu. il tombera et vous disparaîtrez là, au milieu. Alors vous connaîtrez que le suis le Seigneur" (Ez 13,13-14).
Dans l'épisode des dix plaies d'Égypte, Dieu se sert du vent d'est pour amener un fléau :
"Moïse étendit son bâton sur le pays d'Égypte et le Seigneur dirigea un vent d'est sur le pays, tout ce jour-là et toute la nuit. Vint le matin : le vent d'est avait apporté les sauterelles" (Ex 10,13).
Et il se sert du vent d'ouest pour le faire disparaître :
"Le Seigneur changea le vent en un très fort vent d'ouest qui emporta les sauterelles et les repoussa vers la mer des Joncs. Il ne resta pas une sauterelle sur tout le territoire de l'Égypte" (Ex 10, 19).
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D'une façon plus spectaculaire encore le vent joue un rôle capital dans l'action libératrice de Dieu lors de la sortie d'Égypte, au bénéfice d'Israël :
"Moïse étendit la main sur la mer Le Seigneur refoula la mer toute la nuit par un vent d'est puissant et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent et les fils d'Israël pénétrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche" (Ex 14,21-22).
Et, bien évidemment, le même vent souffle au détriment de Pharaon et de son armée :
"Tu fis souffler ton vent, la mer les recouvrit, ils s'engouffrèrent comme du plomb dans les eaux formidables" (Ex 15,10)
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L'image du vent, du souffle, est également très suggestive à un autre point de vue. De même en effet qu'on ne peut enfermer ou retenir le vent, on ne peut enfermer ou retenir Dieu dans quelques limites que ce soit. On ne peut mettre la main sur cette "ruah", ce souffle de Dieu, dont on entend la voix et dont on reconnaît le passage seulement grâce à certains signes, parfois très explicites, parfois très ténus et discrets. C'est bien un souffle, un vent dont nul ne peut savoir "" ni d'où il vient, ni où il va " (Jn 3,8).
La "ruah" apparaît donc comme un souffle de puissance multiforme et imprévisible par lequel Dieu accomplit l'œuvre de sa création et intervient à sa manière dans l'histoire des hommes.
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Dieu communique son souffle pour donner sa force aux hommes. Ainsi en est-il des juges, ces chefs de guerre qui, avant l'institution de la royauté avec David, aident les tribus d'Israël à se protéger contre les envahisseurs. Soutenus par le souffle de Dieu, ils sont capables, malgré les difficultés, d'aller courageusement de l'avant comme le juge Othniel que la "ruah" de Dieu incite à partir à la guerre pour délivrer Israël :
"L'esprit du Seigneur fut sur lui, il devint juge d'Israël et se mit en campagne" (Jg 3,10).
Cette même "ruah" tombe sur Saül et le transforme :
"Alors fondra sur toi l'esprit du Seigneur tu entreras en transe avec eux et tu seras changé en un autre homme" (1 S 10.6).
Elle est donnée par Dieu aux rois. C'est le cas dans l'épisode fameux de l'onction du plus petit des fils de Jessé par le prophète Samuel :
"Le Seigneur dit: 'Lève-toi, donne-lui l'onction, c'est lui.' Samuel prit la corne d'huile et il lui donna l'onction au milieu de ses frères et l'esprit du Seigneur fondit sur David à partir de ce jour" (1 S 16,12-13).
Dans l'un des textes les plus fameux du livre d'Isaïe le prophète décrit le roi idéal investi de l'esprit :
"Un rameau sortira de la souche de Jessé, / un rejeton jaillira de ses racines. / Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : / esprit de sagesse et de discernement, / esprit de conseil et de vaillance, / esprit de connaissance et de crainte du Seigneur" ( Is 11,1-2).
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L'esprit est donné également aux prophètes. Ils sont revêtus, frottés, "oints" de l'esprit du Seigneur. "L'Esprit du Seigneur est sur moi, car le Seigneur m'a donné l'onction : il m'a envoyé proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux capte la libération, et aux prisonniers la délivrance, proclamer une année de grâce de la part du Seigneur " (Is 61,1-2).
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Ézéchiel annonce que cette force divine sera donnée à tout le peuple qui recevra un esprit neuf :
"Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf, j'enlèverai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon propre esprit, je vous ferai marcher selon mes lois, garder et pratiquer mes coutumes" (Ez 36,26-27).
Le prophète Joël affirme la même chose. L'esprit est "répandu" sur les habitants de Jérusalem. Tout le monde sera concerné, les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes et même les esclaves. Ils deviendront un peuple de visionnaires, interprètes attitrés de la volonté de Dieu :
"Après cela, je répandrai mon esprit / sur toute chair / Vos fils et vos filles prophétiseront, / vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens auront des visions. / Même sur les serviteurs et les servantes, / en ce temps-là, je répandrai mon esprit" (Joël 3,1-2).
Dans le discours qu'il met dans la bouche de Pierre le jour de la Pentecôte, Luc cite longuement cette prophétie de Joël car en ce jour, avec la venue de l'Esprit Saint, les Écritures s'accomplissent (Ac 2,16-21). Avec la mort et la résurrection de Jésus et le don de l'Esprit, les temps nouveaux sont arrivés. Le règne de Dieu est définitivement inauguré.
Fête de la Pentecôte - Année B
Le dernier motLe don de l'Esprit est le dernier mot, le couronnement, du parcours pascal du Christ. Après ce don commence la longue marche des disciples et de l'humanité vers l'accomplissement de la création, le "Temps ordinaire". Un temps plein d'Esprit. Par l'Esprit le Christ nous devient intérieur, tellement mêlé à nous qu'il est difficilement identifiable, plus intime que notre propre intimité. Voici quelques thèmes et images scripturaires qui peuvent nous permettre de progresser dans l'intelligence de l'Esprit.
D'abord, les langues
Un feu qui se divise en langues (Luc 2,3) : l'unité se fait diversité. Sans doute veut-on nous dire que l'Unité divine est trop riche pour s'exprimer selon un seul modèle. Comme le corps humain, l'homme nouveau est un organisme, organisation et unification d'une multitude. Un seul Esprit, toutes les langues ; une seule équipe apostolique, la totalité des nations. On a souvent noté que la Pentecôte annule la division provoquée à BABEL par la volonté humaine de puissance (1re lecture du samedi soir). Nous sommes toujours invités à passer du régime de Babel au régime de l'Esprit pour la constitution de ce Corps dont parle la seconde lecture du jour. Certes le spectacle est moins grandiose que celui du don de la Loi (Exode 19, 2e lecture du samedi, au choix). Cependant le texte des Actes parle d'un bruit semblable à celui d'un vent violent, et le feu du ciel est au rendez-vous. C'est que nous passons du statut de soumission à la Loi au statut de liberté dans l'Esprit. Le nouveau Babel s'accompagne d'un nouveau Sinaï. Désormais nous serons mis en mouvement par l'Amour qui est le lien de la Trinité. Alors la Loi sera parfaitement observée, accomplie, non plus au nom de la Loi mais par la force de l'amour.
Le vent violent
Au chapitre 2 de la Genèse, nous voyons l'homme de terre animé par le souffle même de Dieu, ce souffle qui signifie la respiration mais aussi la vie. Ce souffle de Dieu peut se faire vent violent pour assécher les eaux du déluge ou partager la Mer Rouge, souffle nouveau pour une vie nouvelle (Ézéchiel, 2e lecture du samedi), brise légère qui vient révéler à Élie la présence divine (1 Rois 19,12). Jésus dira que ceux qui sont nés de l'Esprit sont comme le vent, qui souffle où il veut (Jean 3,8). Dans l'évangile du jour, Jésus reproduit le geste de Dieu animant Adam : il communique son souffle à ses disciples ; les Actes se contentent de parler d'un « bruit pareil à celui d'un violent coup de vent ». Tout cela signifie vie, extrême mobilité, liberté.
La joie
La "séquence
" que l'on trouve entre la 2e lecture et l'évangile nous présente l'Esprit comme la lumière et l'opérateur de tout ce que Dieu accomplit en nous et pour nous. Ce texte se termine par « la joie éternelle ». Dans le discours après la Cène, l'Esprit est souvent appelé défenseur, l'avocat de la défense qui soutient, encourage, assiste son client au cours d'un procès. Tout cela nous dit que la venue de l'Esprit se manifeste par une inondation de joie, ce que les auteurs spirituels ont appelé « consolation ». On parle souvent de Dieu comme du juge qui va rétribuer chacun selon ses oeuvres, mais on oublie facilement que c'est ce même Dieu qui est notre défenseur.
La Pentecôte (du grec ancien pent kosta, « cinquantième jour») est une fête chrétienne inspirée de la fête juive de Chavouot ou fête des Semaines. Sa célébration est attestée depuis le ive siècle ; elle prenait place au terme d'une période de cinquante jours après Pâques.
Elle commémore la venue duSaint Esprit cinquante jours après laPâques sur lesapôtres de Jésus de Nazareth et les personnes présentes avec eux. Elle est rapportée dans lesActes des apôtres.
"En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies étant d'environ cent vingt."Actes 1:15
"Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer." Actes 2:1-4
Suivant les Actes, les acteurs vont assurer la diffusion de l'Évangile et inaugure l'histoire de laPremière Église.
"Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes." Actes 2:41
La Pentecôte se célèbre le septième dimanche, soit quarante-neuf jours, après le dimanche de Pâques, à une date mobile calculée par le comput1. Elle se poursuit le lendemain, dans certains pays, par un lundi férié ou chômé, dit « Lundi de Pentecôte ».
Dans le calendrier juif, Chavouot se déroule « sept semaines entières » ou cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat », après la fête de Pessa'h. De là son nom de Fête des Semaines (Chavouot, en hébreu) et celui de Pentecôte (cinquantième [jour], engrec) dans le judaïsme hellénistique.
Fête à considérer comme un sursaut de la tradition prophétique qui tend à s'estomper dans le judaïsme duSecond Temple au profit d'une religion sacerdotale, elle puise ses origines dans une fête d'origine païenne célébrant les moissons qui devient progressivement la célébration de l'Alliance sinaïtique entre Dieu et Moïse et de l'instauration de la Loi mosaïque. Vers le début du ier siècle, elle devient l'un des trois grands pèlerinages annuels, surtout célébré par certains juifs hellénisés et par certaines sectes juives tout en conservant hors de ces groupes minoritaires sa dimension agricole jusqu'auier siècle de notre ère. Ce n'est qu'à partir duiie siècle que lepharisianisme liera la fête de la moisson à la commémoration du don de la Loi au Sinaï.
Suivant un épisode raconté dans lesActes des Apôtres, les premiers disciples deJésus de Nazareth reçoivent l'Esprit Saint et une inspiration divine dans leCénacle de Jérusalem, cinquante jours après laRésurrection et dix jours après l'Ascension de Celui-ci : des langues de feu se posent sur chacun d'eux, formalisant la venue de l'Esprit dans un épisode de communication inspirée qui permet aux disciples de s'exprimer dans d'autres langues que le galiléen sans qu'on sache s'il s'agit plutôt depolyglottisme ou deglossolalie.
L'image du feu - conforme à la tradition juive de l'époque sur l'épisode de la révélation sinaïtique que l'épisode entend renouveler - matérialise la Voix divine. La tradition chrétienne perçoit et présente la Pentecôte comme la réception du don des langues qui permet de porter la promesse dusalut universel aux confins de la terre ainsi que semblent en attester la liste des nationalités des témoins de l'évènement.
Dans un épisode rapporté par le seulévangile selon Jean, celui de la dernièreCène qui se déroule la veille de saPassion, Jésus semble annoncer la Pentecôte des Actes. Selon ce passage, Jésus annonce qu'Il va envoyer l'Esprit Saint, qu'Il appelle le Paraclet (le Défenseur) : « Je vous ai dit ces choses tandis que je demeurais auprès de vous ; le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. ». Quant à eux, les évangiles synoptiques ne font référence à l'Esprit Saint qu'après la Résurrection.
Dans les traditions chrétiennes, la fête de la Pentecôte est ainsi une occasion spécifique de célébrer leSaint-Esprit, troisième personne de la trinité chrétienne.
Si une période festive de cinquante jours est attestée dans certaines communautés chrétiennes à partir de la fin duiie siècle, elle n'était pas généralisée et ce n'est qu'à partir duive siècle qu'est instituée la fête de la Pentecôte, au terme de cette période12.
La Pentecôte est célébrée le septièmedimanche, soit quarante-neuf jours après le dimanche dePâques. La date en est variable puisque Pâques est une fête mobile.
Lepentecôtisme, appelé aussi mouvement de Pentecôte, est une mouvance protestante évangélique accordant une importance spéciale aux dons du Saint -Esprit, tels ceux manifestés par les apôtres et autres fidèles rassemblés lors du jour de la Pentecôte.
Jusqu'au concile Vatican II, le lundi de Pentecôte était une fête d'obligation au cours de laquelle l'Église catholique romaine s'adressait aux nouveaux baptisés et confirmés. Depuis cette date, le lundi de Pentecôte n'est plus solennisé hormis dans les branches traditionalistes de l'Église. Depuis Vatican II qui a remis à l'honneur le culte rendu à l'Esprit -Saint, cette fête donne parfois lieu à des célébrations particulièrement festives, notamment au sein des communautés charismatiques. Dans quelques rares églises catholiques d'Europe occidentale, usage hérité du Moyen Âge, des pétales de roses sont lancés sur les fidèles lors du chant de la séquence Veni Sancte Spiritus.
La Pentecôte fait aussi partie des douze fêtes majeures du calendrier liturgique orthodoxe.
Le sens de la Pentecôte
Les origines juives de la fêteComme Pâques, la fête de la Pentecôte possède elle aussi une origine juive.
La Pentecôte, pour le peuple juif, a lieu 50 jours après Pâques .Elle rappelle que Dieu a donné les 10 commandements à Moïse. Dans l'année agricole, la Pentecôte constituait la deuxième fête du calendrier, celle des moissons. Celle-ci avait lieu cinquante jours après Pâques (Pessah), qui célébrait la sortie d' Egypte du peuple d'Israël. A la Pentecôte, les premiers fruits étaient offerts à Dieu en offrande. La fête de la Pentecôte mettait ainsi un terme aux festivités agricoles.
Peu à peu, à cette célébration fut associé le souvenir de la transmission des Tables de la Loi à Moïse, c'est-à-dire à la fondation de la religion juive. La fête des moissons est alors devenue la célébration de l'Alliance ancienne entre le Seigneur et son peuple.
Comme les juifs, les chrétiens célèbrent la Pentecôte cinquante jours après Pâques. Et si Pâques est pour eux la commémoration de la Résurrection du Christ, la Pentecôte est la date à laquelle l'Esprit Saint s'est répandu sur les disciples. C'est le jour de la Pentecôte qu'ils s'ouvrirent à l'intelligence de la foi. Pour les chrétiens, cela signifie l'alliance renouvelée entre Dieu et son peuple, une nouvelle alliance. En d'autres termes, pour l' Eglise, la Pentecôte constitue son "acte" de naissance.
Fête de la Pentecôte - Année B
Le souffle de DieuActes 2,1-11
Psaume 103
1 Corinthiens 12,3-7.12-13 (ou Galates 5, 16-25)
Jean 20,19-23 'ou Jean 15,26-27 et 16,12-15
Le commentaire des lectures bibliques par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur à Croire aujourd'hui
Bien sûr, nous sommes ici dans les métaphores. Quand l'Écriture nous dit que Dieu est Esprit, elle nous dit par là que Dieu n'est pas corporel. Or le souffle humain est matière, corps. Oui, mais notre souffle est quelque chose qui entre en nous et qui sort de nous ; il est communication avec l'extérieur, déplacement. C'est pour cela que Jésus, dans notre évangile, souffle sur ses disciples et leur dit : « Recevez l'Esprit Saint… » Quelque chose de lui passe en eux, et cette « mobilité » va les rendre mobiles : Jean ne le dit pas ici, mais ils vont partir pour annoncer la Bonne Nouvelle ; les verrous de leurs portes vont sauter. Le don de l'Esprit selon le quatrième Évangile se passe de façon plus discrète que dans les Actes (1re lecture). Pas de bruit assourdissant, pas de coup de vent, pas de feu céleste. On pense à la brise légère qui vient faire sortir Élie de la caverne où il s'enferme (1 Rois 19,12). Luc, lui, veut plutôt nous faire penser au don de la Loi au Sinaï. La Loi gravée sur la pierre, extérieure à ses destinataires, va faire place à une « loi » intérieure, gravée dans les coeurs. Cette loi ne procédera pas par obligation, mais par inspiration, c'est le cas de le dire. C'est cette inspiration qui nous fera parler et agir, parfois de façon imprévisible, car « le vent souffle où il veut ; tu entends sa voix mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va », et ce chapitre 3 de Jean parle à ce sujet d'une nouvelle naissance. Le souffle qui anime cet homme nouveau est le souffle de Dieu lui-même. C'est pourquoi nous sommes, comme Jésus, appelés « fils de Dieu ».
De quel esprit sommes-nous ?
En un certain sens, nous pouvons dire que l'Esprit qui nous est donné au-delà de notre première naissance a quelque chose à voir avec nos « mentalités ». En d'autres termes, l'Esprit de Dieu ne se contente pas de nous animer de temps en temps d'inspirations incontestables, au coup par coup ; il nous habite en permanence, il fait chez nous sa « demeure ». Moyennant l'accueil de notre liberté, il peut modeler nos manières globales de penser et de vivre. Il y a en nous « quelque chose » qui nous anime et nous vient d'ailleurs. À vrai dire, l'Esprit de Dieu n'est pas le seul à pouvoir ainsi colorer notre existence. Il y a d'autres « esprits » qui hantent notre atmosphère, les « puissances des airs » dont parle Paul en Éphésiens 2,2. L'air du temps, si l'on veut. Contagion du désir de nous placer au-dessus des autres, de nous faire « comme des dieux », de construire des tours de Babel qui nous feraient atteindre les cieux et qui, en fin de compte, nous rendent incompréhensibles les uns pour les autres. L'Esprit de Dieu, lui, nous rend ouverts aux autres, parce qu'il remplace en nous le désir de les dominer par la volonté de les servir, de leur servir. Alors nous pouvons nous comprendre. Tel est « le don des langues », langues de feu, langage de l'amour. Parce que, je viens de le dire, l'accueil de cet Esprit de Dieu dépend de l'accueil par notre liberté, nous avons à nous demander de quel esprit nous sommes, l'esprit du monde ou l'Esprit de Dieu. Gardons confiance : l'Esprit de Dieu est plus fort, autour de nous et en nous, que l'Esprit du monde.
L'Esprit et le Corps
Dieu crée en distinguant, en différenciant : lumière-ténèbres, sec-humide… masculin-féminin. Ainsi, pour être accompli, achevé, tout être a besoin d'une alliance avec l'autre, le différent. L'hostilité, la guerre sont en contradiction avec l'acte créateur, qui est acte d'amour unifiant. L'Esprit de Dieu, Esprit créateur, partant de Dieu, venant à chacun de nous, partant de nous, allant vers chacun des autres, ne vient pas nous faire supprimer nos différences mais nous les faire conjuguer, allier d'un lien conjugal. Les interlocuteurs des disciples au jour de la Pentecôte les entendent chacun dans sa langue maternelle. Diversité des manières d'être et de dire qui n'est plus, comme à Babel, un lieu de division mais l'instrument d'une unité nouvelle. Dire Esprit, c'est dire sortie de soi et communication, donc relation. Nous voici reliés entre nous parce que reliés à Dieu. Reliés, et restant nous-mêmes. Un seul Esprit, et pourtant une multiplicité de dons, de fonctions, de goûts… Au chapitre 12 de la première lettre aux Corinthiens, Paul insiste longuement sur la diversité des membres du Corps du Christ, que nous appelons Église. Il y a là plus qu'une métaphore : dans la mesure où, différents, nous faisons un dans l'Esprit, nous sommes la visibilité actuelle du Christ, la révélation de sa présence au monde. Un monde qui va, sans le savoir, vers l'unité dans l'amour. Déjà nous avons aboli la forme brutale de l'esclavage, la peine de mort, nous dépassons, lentement, le racisme et la sujétion de la femme…
Évangile selon Jean
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : "Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement. « J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu, et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître."
Dieu se donne à nous.
" Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur,
esprit de sagesse et d'intelligence ,
esprit de conseil et de force,
esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. "
Isaïe 11, 2-3
Dieu se donne à nous. Comme il a donné, son fils Jésus, il continue encore de se donner à nous à travers son Esprit.
Traditionnellement, les dons de l'Esprit sont au nombre de sept : la crainte, la piété, la science, la force, le conseil, l'intelligence, la sagesse.
La grâce de Dieu est très vaste, et ne se limite pas à ces sept dons !
Les dons de l'Esprit nous aide à vivre en chrétien!
Quand les chrétiens ont commencé à méditer sur les dons de l'Esprit, un texte biblique a retenu leur attention : celui où le prophète Isaïe parle du Messie, l'envoyé promis par Dieu. « Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur : Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. » (Isaïe 11, 2) Pour les chrétiens, c'est bien sûr le Christ qui est évoqué ici. D'ailleurs, quand Jésus vient parler à la synagogue de Nazareth, il lit un autre passage d'Isaïe, « L' Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré… » et déclare : « Cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit » (Luc 4, 21)
Or Jésus, avant de partir rejoindre son Père, promet à ses disciples de leur envoyer l'Esprit Saint. Les dons de l'Esprit sont donc prévus pour nous ! Traditionnellement, on en retient 7. En fait, Isaïe n'en cite que 6, mais comme 7 est dans la Bible le chiffre de la totalité, de la plénitude, on ajouté (dès le III° siècle avant Jésus-Christ) la piété à la liste.
A quoi servent ces dons ? A nous aider à vivre en chrétien ! L'intelligence nous révèle qui est Dieu et la sagesse nous donne le désir de répondre à son amour. Le conseil, ou discernement, nous permet de saisir quelle est la volonté de Dieu, tandis que la force nous donne le courage d'agir selon cette volonté. La connaissance (on dit aussi la science) nous ouvre à la contemplation de Dieu, qui suscite en notre coeur l'esprit d'adoration (terme que le rituel de la confirmation préfère, avec raison, à la crainte !) Enfin, la piété, ou affection filiale, nous pousse à faire à Dieu l'offrande de notre vie, pour nous attacher à son amour et en vivre.
Actes des Apôtres 2,1-11
Méditation
Père Marc Sevin , bibliste
Remplis de l’Esprit Saint
Dans l’évangile de Jean , les disciples du Ressuscité reçoivent l’ Esprit Saint le soir même de Pâques . Dans le livre des Actes , le même évènement a lieu mais le jour de la Pentecôte , c’est-à-dire cinquante jours plus tard .
Pourquoi ce décalage ?
Le temps de la préparation
Viens , Esprit Saint , en nos cœurs .
Que ta lumière nous donne de mieux percevoir le témoignage de foi qu’ont transcrit les disciples du Ressuscité dans le récit de la Pentecôte chrétienne .
Le temps de l’observation
Le récit des Actes insiste à la fois sur le collectif et le particulier : on notera la fréquence des mots « tous » et « chacun » . Les langues de feu cèdent la place aux langues parlées .
Avec le don de l’ Esprit , le silence des disciples devient parole . Les disciples galiléens se font comprendre de chacun des Juifs présents issus « de toutes les nations qui sont sous le ciel » parce qu’ils s’expriment dans leurs langues maternelles .
Ces Juifs sont déconcertés et émerveillés . Leur faire connaître les merveilles de Dieu est désormais le travail des disciples remplis de l’ Esprit .
Cet Esprit Saint est introduit par un bruit « pareil à celui d’un violent coup de vent » et par le feu .
Le temps de la méditation
L’épisode prend place pendant la fête juive de la Pentecôte , qui célèbre le don de la loi à Moïse au Sinaï , dans le vent et le feu . Le récit des Actes est l’écho de celui de la Pentecôte juive . Les chrétiens sont les bénéficiaires d’un nouveau Sinaï . Aujourd’hui , le Seigneur Dieu transmet l’ Esprit , son Souffle saint , aux disciples du Ressuscité pour qu’ils fassent connaître « les merveilles de Dieu » aux Juifs venant de toutes les nations .
La suite du livre des Actes déploiera ce récit de Pentecôte car les disciples iront au-delà de leurs concitoyens , jusqu’aux extrémités de la terre . Proclamer « les merveilles de Dieu » , c’est faire connaître à tous l’ Evangile qu’est Jésus , le Ressuscité .
La Pentecôte n’est pas séparable de Pâques . Les Actes et l’évangile de Jean se rejoignent . Avec Pâques , avec la Pentecôte , s’ouvre le temps de l’ Esprit et de l’ Eglise , le temps du témoignage .
Le temps de la prière
Réponds à notre prière , Dieu tout-puissant et , comme au jour de la Pentecôte , que le Christ , Lumière des lumières , envoie sur ton Eglise l’ Esprit de feu .